Gestes d’immortalité dans l’Égypte ancienne

Avoir le privilège de fouler le sol poussiéreux d’une tombe égyptienne de la nécropole de Saqqara, pour y découvrir à la lueur de sa fidèle lampe de poche, le cœur battant la chamade, son contenu intact et oublié depuis plusieurs millénaires, est un fait archéologique suffisamment rare pour qu’il suscite de nombreuses interrogations !
Dépassant la description des objets découverts, Francis Janot, qui pratique l’analyse fine des indices et des traces relevés directement in situ, tente de reconstituer, à l’égal d’une scène de crime, les différents scénarios qui ont conduit à l’état cette scène d’archéologie funéraire unique creusée à l’Ancien Empire, à quelques dix mètres sous terre, puis réutilisée à la Basse Époque pour y disposer pas moins de vingt-huit momies dans une scénographie parfaitement orchestrée.

Pour y parvenir, l’auteur plonge dans son expérience du lieu et dans ses notes. Par un pas de côté, il n’hésite pas à s’interroger sur le mode d’éclairage déployé par les différents officiants anciens qui ont œuvré dans cet espace sépulcral.

Ensuite, celui-ci essaye de restituer au mieux certaines des séquences opératoires comme des croyances religieuses qui ont conduit à ce schéma funéraire si différent de ceux habituellement décrits

Enfin, par un regard décalé, Francis Janot présente aux lecteurs un décor laissé inachevé qui va être transformé en une œuvre dans laquelle un drame a été mis en tension à l’égal d’une mise en scène de théâtre